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COURTIAL Louis :

Louis COURTIAL voit le jour le dimanche 31 juillet 1898 à 15 heures à Champis (07440) - au lieu la Faurie.
Il est le fils légitime de Louis COURTIAL, cultivateur, âgé de 36 ans environ et d’Eugénie JENNY, ménagère, âgée de 28 ans environ.
Signalement : cheveux châtains - yeux châtains - front vertical - nez rectiligne - visage long.
Taille : 1,73 m.
Degré d’instruction générale : 3.

Louis sera cultivateur.

Louis COURTIAL est décédé le dimanche 21 juillet 1918 à 11h, à l’âge de 19 ans, à Senlis (60) - à l’hôpital complémentaire d’Armée 44, annexe 3.

Matricule 346 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 17843.
Incorporé à son arrivée au Corps le 3 mai 1917. Soldat de 2ème classe au 55ème Régiment d’Infanterie.
Campagne contre l’Allemagne du 3 mai 1917 au 21 juillet 1918.
Passé au 71ème Régiment d’Infanterie, 4ème Compagnie, le 19 juin 1918.

Contre-offensive Alliée de juillet 1918 en Champagne :

Après plusieurs victoires importantes, les Allemands sont finalement stoppé par une contre-offensive française dirigée par le général Mangin le 28 juin 1918. Mais les Allemands n’ont pas dit leur dernier mot : Ils lancent l’offensive de la paix ; heureusement les Français écrasent les Allemands le 15 juillet 1918 dans la bataille défensive de Champagne. Près de 40000 Allemands sont tués, blessés ou prisonniers. Pas moins de 5000 Français seulement sont hors de combat. Cette victoire qui sauve la France, est l’œuvre des bonnes dispositions défensives et offensives du général Pétain, devenu alors Général en chef de l’armée Française. Trois jours après cette victoire défensive de la 4ème Armée Française, Foch (Général en chef des Armées Alliés) décide de réduire la poche de Château-Thierry pour mettre fin à tous espoirs de marcher sur Paris aux Allemands.

Voici donc que le 18 juillet 1918, à 4h30, depuis Bouresches jusqu’à Pernant, sur le front de 55 kilomètres des armées Mangin et Degoutte (10ème et 6ème armées), notre artillerie déclenche un formidable tir. C’est un barrage roulant derrière lequel cahotent 470 chars d’assaut : 320 Chars français devant Mangin et 150 devant Degoutte. Une nuée d’avions français et Anglais obscurcit le ciel et le nettoie d’ennemis. Ils s’attendaient bien à une offensive française ; mais malgré l’expérience du 28 juin, ils ne la concevaient pas autrement que précédée d’une préparation d’artillerie de trois où quatre heures. Or, rien n’avait annoncé cette charge des monstres d’acier, les Chars FT 17 de Renault. Ce sont la 9ème armée allemande du général Von Einem et la droite de la 7ème armée allemande du général Von Boëhm qui supportèrent le choc. Elles ont 8 divisions allemandes en première ligne et 10 divisions allemandes en soutien immédiat. En un instant, tout est englobé dans la bataille et il faut se hâter d’appeler des renforts de l’arrière et parmi les divisions appelées, celle du 71ème RI qui vient de recevoir le 12 juillet 1918, la Fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.

Le soir, les deux Armées françaises dénombrent 12000 prisonniers Allemands ; un chiffre record pour une seule journée de bataille. Sur 55 kilomètres de front d’attaque, nos lignes ont progressé vers l’est d’une dizaine de kilomètres. La gauche de Mangin tient déjà les plateaux à 3 kilomètres de Soissons. En enlevant le plateau de Pernant, la 11ème division a déjà fait 2000 prisonniers allemands.

Le 19 juillet 1918 à 4h du matin, nouvelle ruée suivant la même méthode à laquelle l’ennemi n’a pas eu le temps de s’accoutumer. Même succès. Cependant vers Chaudun où deux divisions Allemandes fraîches, la 9ème et la 20ème ont été transportées en auto-camions, nos colonnes sont un instant arrêtées. Cet important succès rend la situation des Allemands extrêmement difficile. Du Plessis-Huleu, nos mitrailleuses françaises interdissent la route de Soissons à Château-Thierry, et nos canons Français la voie ferrée. Ce sont là les seules artères dont l’Armée allemande de Von Boëhm dispose pour alimenter les forces qui combattent sur la Marne. Or, voici que l’Armée de Mitry attaque à son tour entre Saint-Aignan et Boursault. Il faut reculer. Von Boëhm le fait fort habilement ; et dans la nuit du 19 au 20, il évacue la rive sud de la Marne.

Le 20 juillet 1918, pour éviter l’étranglement de la poche de Château-Thierry et la perte des troupes qui y sont engagées, Ludendorff envoie cinq divisions fraîches de renfort contre notre 10ème Armée française. Le Général Mangin progresse tout de même vers Hartennes et maintient sur tout son front les gains de la veille ; mais les efforts de notre 41ème division Française se brisent contre la résistance d’Oulchy-le-Château. Le Général Degoutte lui, pousse vigoureusement de l’avant ; et c’est maintenant de ce côté, la lutte pour Château-Thierry, déjà débordé par le Nord, cependant que de Mitry continue sa pression au Sud, et que la 5ème Armée Française de Berthelot attaque la poche par l’Est.

Le soldat COURTIAL Louis de la 4ème Cie du 71ème RI, est blessé le 20 juillet 1918 vers 4h du soir dans une attaque à Plessier-Huleu près de Soissons dans l’Aisne. Relevé par le brancardier Foucaut et vu à l’ambulance par le camarade Sifflet qui, gravement blessé s’est traîné près de lui et a pu lui causer quelques instant. Il est mort le 21 juillet 1918 à 11 heures d’une plaie à l’abdomen causé par explosion d’obus. Il est inhumé à Senlis.

Mort pour la France.