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LADREYT Siméon :

Siméon LADREYT voit le jour le lundi 4 juin 1888 à 7 heures à Champis (07440) - au lieu de La Combe-de-Rioux.
Il est le fils légitime de Jacques LADREYT, scieur de long, âgé de 49 ans environ et de Victoire CROUZET, ménagère, âgée de 49 ans environ.
Signalement : cheveux noirs - sourcils noirs - yeux gris - front couvert - nez fort - bouche moyenne - menton pointu - visage ovale.
Taille : 1,67 m.
Degré d’instruction générale : 2.

Siméon sera cultivateur.

Sa mère Victoire meurt avant le 8 octobre 1909, Siméon est âgé de moins de 21 ans.

Siméon LADREYT est décédé le jeudi 2 mars 1916, à l’âge de 27 ans, à Verdun (55).
Matricule 197 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 02227.
Condamné à 16 Francs d’amende pour chasse sans permission, le 18 mars 1909.
Incorporé et arrivé au Corps le 8 octobre 1909. Soldat de 2ème classe au 149ème Régiment d’Infanterie.
Envoyé en disponibilité le 24 septembre 1911. Certificat de Bonne Conduite accordé.
Domicilié à Champis.

Rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale le 4 août 1914.
Passé au 153ème Régiment d’Infanterie le 23 décembre 1915.
Campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 2 mars 1916.

La Bataille de Verdun du 21 février au 19 décembre 1916 :

La bataille de Verdun fut une bataille de la Première Guerre mondiale qui eut lieu du 21 février au 19 décembre 1916 près de Verdun en France, opposant les armées françaises et allemandes. Conçue par le général Erich Von Falkenhayn, commandant en chef de l’armée allemande, d’après la version qu’il en donna dans ses Mémoires, comme une bataille d’attrition pour « saigner à blanc l’armée française » sous un déluge d’obus dans un rapport de pertes de un pour deux, elle se révélera en fait presque aussi coûteuse pour l’attaquant : elle fit plus de 714 231 morts, disparus ou blessés, 362000 soldats français et 337000 allemands, une moyenne de 70000 victimes pour chacun des dix mois de la bataille. On peut noter que selon des travaux historiques récents, l’objectif allemand était plus simplement de prendre le saillant de Verdun, la version d’une bataille d’attrition étant une justification inventée après-coup par Falkenhayn pour masquer son échec.
C’est la plus longue et l’une des batailles les plus dévastatrices de la Première Guerre mondiale et de l’histoire de la guerre. Verdun apparaît comme le lieu d’une des batailles les plus inhumaines auxquelles l’homme s’est livré : l’artillerie y cause 80 % des pertes, le rôle des hommes consiste surtout à y survivre et mourir dans les pires conditions sur un terrain transformé en enfer, tout cela pour un résultat militaire nul.
Parallèlement, de juillet à novembre, l’armée britannique ainsi que l’armée française seront engagées dans la bataille de la Somme, tout aussi sanglante.

Le lundi 21 février 1916 vers 7h, un obus de 380 mm explose dans la cour du palais épiscopal de Verdun. C’est le début d’une bataille inhumaine, opération baptisée Gericht (tribunal) par les Allemands, qui dure dix mois.
Un déluge de fer et de feu s’abat sur un front de quelques kilomètres (le bombardement est perçu jusque dans les Vosges, à 150 km). Deux millions d’obus, un obus lourd toutes les trois secondes, tombent sur les positions françaises en deux jours.
À 16h le même jour, 60000 soldats allemands passent à l’attaque sur un front de six kilomètres au bois des Caures, croyant s’attaquer à des troupes à l’agonie, totalement désorganisées. L’infanterie allemande effectue une progression limitée, aménage immédiatement le terrain afin de mettre l’artillerie de campagne en batterie. La portée ainsi augmentée, les canons allemands menacent directement les liaisons françaises entre l’arrière et le front.
Les forces françaises sont écrasées par cette pluie d’acier. Le lieutenant-colonel Driant trouve la mort le 22 février dans le bois des Caures. Avec lui, 1120 hommes tombent. Il n’y aura que 110 rescapés parmi les 56ème et 59ème bataillons de chasseurs à pied. Sur le reste du secteur, les défenses sont broyées, disloquées, écrasées. En quelques heures, les massifs forestiers disparaissent, remplacés par un décor lunaire. Les massifs de Haumont, de Herbebois et des Caures sont déchiquetés, hachés, nivelés. Derrière le feu roulant, le 7ème corps rhénan, le 18ème hessois et le 3ème brandebourgeois avancent lentement. Malgré tout, la progression allemande est très fortement ralentie. En effet, la préparation d’artillerie présente des inconvénients pour l’attaquant. Le sol, labouré, devient contraignant, instable, dangereux. Bien souvent, la progression des troupes doit se faire en colonne, en évitant les obstacles.
Un semblant de front est reconstitué. Les 270 pièces d’artillerie françaises tentent de rendre coup pour coup. Deux divisions françaises sont envoyées rapidement en renfort, le 24 février 1916, sur ce qui reste du front. Avec les survivants du bombardement, elles arrêtent la progression des troupes allemandes.
Le 6 mars 1916, les Allemands pilonnent et attaquent le Mort-Homme sur la rive gauche. Mais le feu français les arrête.
Simultanément, le 7 mars 1916, les Allemands lancent une offensive sur la rive droite, à partir de Douaumont. Cette partie du front fut le secteur le plus durement touché de la bataille. Le fort de Souville (aujourd’hui totalement en ruine), l’ouvrage de Thiaumont (totalement rayé du paysage), l’ouvrage de Froideterre (qui a bien résisté, bien que les différents organes du fort ne soient pas reliés par des souterrains) permirent à l’armée française de s’accrocher sur la dernière position haute dominant la ville de Verdun. Le village de Fleury-devant-Douaumont fut le théâtre de combats particulièrement intenses, il fut pris et repris seize fois. Mais les Allemands n’iront pas plus loin. Ce village, qui fait aujourd’hui partie des huit villages fantômes de France (qui ont un maire, mais n’ont plus d’habitants), a représenté l’avance extrême de l’armée allemande devant Verdun.
Les Allemands sont tout près de Verdun dont ils peuvent apercevoir les spires de la cathédrale. Falkenhayn croit la victoire à sa portée. Le 18 juin 1916, il fait bombarder le secteur avec des obus au phosgène. Mais les 70 000 Allemands doivent attendre, l’arme à la bretelle, que le gaz se dissipe pour attaquer. Ce temps précieux est mis à profit par les forces françaises pour renforcer la position. Lorsque l’assaut recommence, le 23 juin, il réussit à occuper la crête de Fleury. Puis les Allemands repartent à l’assaut le 11 juillet après une préparation d’artillerie de trois jours visant le fort de Souville. Ce dernier est écrasé par les obus de très gros calibre car il est le dernier arrêt avant la descente sur la ville de Verdun. Néanmoins, l’artillerie de 75 lointaine ainsi que des mitrailleurs sortis des niveaux inférieurs du fort de Souville portent un coup d’arrêt définitif aux vagues d’assaut allemandes. Une cinquantaine de fantassins allemands parviennent quand même au sommet du fort mais ils sont faits prisonniers ou regagnent leurs lignes : le fort de Souville était définitivement dégagé le 12 juillet dans l’après-midi. Souville marque donc l’échec définitif de la dernière offensive allemande sur Verdun en 1916.

Le 153ème RI fait partie de la 77ème Brigade de la 39ème Division d’Infanterie du 20ème Corps d’Armée. Il est composé de 3 Bataillons. En février et mars 1916, il est engagé à Froideterre et au bois Albin devant Douaumont.

Le 26 février 1916, le régiment quitte l’hôpital militaire de Verdun et se porte : le 1er Batailon dans le ravin au sud de Froideterre pour tenir la ligne Bras - Douaumont. Le 2ème Bataillon au carrefour des chemins à 800 mètres au sud, prêt à aller dans la direction de Fleury - Douaumont. Le 3ème Bataillon à 100 mètres au sud de l’éperon ouest de la Côte de Froideterre, prêt à se porter sur Bras. Pertes de la journée : 2 tués - 16 blessés - 1 disparu.
Le 27 février 1916, dès le point du jour, l’ennemi commence un bombardement extrêmement violent des batteries de la Côte de Froideterre et des ravins au sud. Le commandant Biarnois est grièvement blessé. Le commandant Rollet est tué. Pertes de la journée : 7 tués (dont 1 officier) - 42 blessés - 2 disparus.
Le 28 février 1916, durant la journée violents bombardements de Bras et de la Côte de Froideterre, ainsi que celle au sud-ouest de Fleury. Nuit calme. Pertes de la journée : 1 tué - 18 blessés - 1 disparu.
Le 29 février 1916, journée calme. A la nuit le 1er Bataillon va relever en 2ème ligne, un bataillon du 160ème RI dans le ravin à l’ouest de la ferme de Thiaumont. Pertes de la journée : 4 tués - 5 blessés.
Le 1er mars 1916 journée calme, aucun changement. Pertes de la journée : 3 tués - 9 blessés - 3 disparus.
Le 2 mars 1916, dans la soirée le 2ème Bataillon est relevé par un bataillon du 201ème RI dans sa mission d’occupation des ouvrages de Froideterre. Il vient bivouaquer dans ses anciens emplacements dans le ravin au sud. Deux compagnies du 1er Bataillon (3ème et 4ème) sont mises à la disposition du commandant du 146ème RI. Pertes de la journée : 11 tués (dont le soldat Ladreyt Siméon de la 1ère Compagnie) - 46 blessés.
Le 10 mars 1916, l’officier administrateur Saulnier, assisté du sergent Timpel Georges et du caporal Aninos de la 23ème section d’infirmiers, ont retrouvé le cadavre d’un militaire sur le champ de bataille de Verdun et qui a pu être identifié grâce à sa plaque d’identité et aux effets dont il était détenteur, pour être celui du soldat LADREYT Siméon du 153ème RI, porté comme disparu de son régiment le 2 mars 1916.

Le soldat LADREYT Siméon de la 1ère Compagnie du 1er Bataillon du 153ème RI est porté disparu par son Régiment le 2 mars 1916. Il est retrouvé le 10 mars 1916 devant Verdun, Côte Froideterre, grâce aux effets dont il était détenteur, et à sa plaque d’identité.
Tué à l’ennemi. Mort pour la France.
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