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SEIGNOBOS Auguste Henri :

Auguste Henri SEIGNOBOS voit le jour le samedi 19 octobre 1889 à 5 heures à Lamastre (07) - au lieu du Puy.
Il est le fils légitime de Reymond SEIGNOBOS, cultivateur, âgé de 44 ans environ et de Rosalie MOURIER, ménagère, âgée de 33 ans environ.
Signalement : cheveux châtains clairs - sourcils châtains clairs - yeux châtains - front moyen - nez moyen - bouche moyenne - menton rond - visage ovale.
Taille : 1,58 m.
Degré d’instruction générale : 3.

Auguste sera cultivateur.

Il épouse Marie Gabrielle BRIAND, la fille légitime de parents non connus.
Il n’y a pas d’enfants connus pour ce couple.

Ils se marient le mercredi 22 janvier 1913 à Champis (07440).

Auguste H. SEIGNOBOS est décédé le mardi 29 juin 1915, à l’âge de 25 ans, à Haudiomont (55).

Matricule 130 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 06445.
Incorporé et arrivé au Corps le 5 octobre 1910. Soldat de 2ème classe au 99ème Régiment d’Infanterie, Groupe 10.
Envoyé en disponibilité le 28 septembre 1912. Certificat de Bonne Conduite accordé.
Domicilié au lieu du Chazal à Champis, ses parents à Alboussière.

Rappelé par décret de mobilisation générale et arrivé le 3 août 1914 au 99ème Régiment d’Infanterie.
Campagne contre l’Allemagne du 3 août 1914 au 29 juin 1915.

Les combats des Eparges de 1915 :

La commune des Eparges est située dans le département de la Meuse et en Lorraine actuelle. La crête contre laquelle le village est construit, haute de 346 mètres domine la plaine de la Woëvre. Dès le 20 septembre 1914, elle est occupée et puissamment fortifiée par les troupes allemandes. De violents combats pour sa conquête s’y déroulent de la mi-février à la mi-mars 1915. Cette bataille fut particulièrement meurtrière : les pertes françaises s’élèvent à 50000 hommes, dont 10000 tués ou disparus (3965 entre le 5 et le 9 avril), et les pertes allemandes furent comparables.

Première attaque des Eparges les 17 et 22 février 1915 :
Dans le but de réduire le Saillant de Saint-Mihiel que les allemands ont formé à partir de 1914, les français opèrent un assaut aux Eparges le 17 février 1915. Les allemands contre-attaquent immédiatement. Les gains de terrain sont très faibles.
La guerre des Mines :
S’ensuivent alors des combats incessants qui, pour partie, se déroulent à la surface, mais pour la majorité, ont lieu sous terre : c’est la guerre des Mines.
Deuxième attaque des Eparges du 6 au 16 avril 1915 :
Au printemps 1915, suite aux défaites des troupes françaises en Champagne et face à l’avancée des Allemands vers Paris, l’assaut est une fois encore lancé sur la crête des Eparges. Les Eparges et sa région constituent le dernier rempart à l’avancée des troupes allemandes vers la capitale.
Au sommet de la crête, le point culminant, le fameux point X est le secteur à prendre. Malgré la boue, les Français prennent la crête mais ne parviendront pas à atteindre le point X. De part et d’autre, les pertes sont importantes. Les bombardements incessants ajoutés au mauvais temps ont fait de la plaine de la Woëvre un véritable marécage.
L’après printemps 1915, les combats des Eparges se poursuivent. L’insuccès français provoque les tentatives des Allemands pour reprendre la crête, mais les Français la conservent de haute lutte. La guerre des mines reprend de plus belle. Les combats se poursuivent donc les mois qui suivent, avec une intensité variable, mais faisant toujours plus de morts. A partir de la mi-avril 1915, la guerre change de visage aux Eparges. Le général Herr ordonne de déloger les Allemands du point X par des charges explosives souterraines. Tour à tour, chacun des deux ennemis prend alors provisoirement l’ascendant sur l’autre. La guerre des mines se prolonge jusqu’en septembre 1917 et décline ensuite. Elle ne procure de gain territorial à personne, malgré l’explosion au total de 46 charges allemandes et 32 françaises. Sur une longueur de seulement 800 m, ces mines creusent de spectaculaires cratères dont 18 sont toujours visibles.
En septembre 1918, le site des Eparges est libéré grâce à l’offensive de l’armée américaine qui libère le saillant de Saint-Mihiel.

Du 16 juin au 28 juin 1915, le 328ème RI et le bataillon de marche du 99ème RI occupent les tranchées des Eparges.
Le 16 juin 1915, le 328ème RI et le bataillon de marche du 99ème RI quittent Belleville et font mouvement par la route de Metz, la tranchée de Calonne, le ravin de Saint-Brice et le village des Eparges pour remplacer le 128ème RI qui occupe les tranchées des Eparges.
Le 18 juin 1915 dès le matin, commence un violent bombardement ; quelques coups malheureux tombent juste dans nos tranchées. De plus, les pionniers qui travaillent à remettre la tranchée de 1ère ligne abandonnée ont été démasqués par un projecteur allemand et une mitrailleuse les a pris de suite en objectif tuant 2 hommes et en blessant un troisième.
Le 19 juin 1915, toute la journée bombardements intermittents par artillerie lourde et légère et par grosses bombes. Le matin on constate que l’ennemi avait renforcé son réseau de fil de fer en avant de ses tranchées.

Une violente attaque est lancée le 20 juin en fin d’après midi par la 3ème DI entre la tranchée de Calonne et le village des Eparges. Le 51ème RI tient la gauche du secteur de cette division et se trouve immédiatement à droite du bataillon du 99ème RI. Les violents bombardements de défense allemands ont incontestablement un impact sur le secteur limitrophe. Les bombardements français sont intenses.
Le 20 juin 1915, le 2ème groupe du 42ème RAC tire 2187 obus de 75 mm et les 7ème et 9ème batteries qui couvrent la limite gauche du secteur d’attaque, tirent 399 obus. 2586 obus de 75 (auxquels il faut rajouter les obus de l’artillerie lourde du 2ème Corps d’Armée) sont ainsi tirés en quelques heures sur un front d’environ 2 km.
Le 24 juin 1915 le soir, bombardement violent sur le 5ème bataillon mettant plusieurs hommes hors de combat. Vers 23h, après un sérieux bombardement sur la 22ème Cie, les Allemands réussissent par un coup de main, a atteindre notre tranchée ; nos hommes, surpris, sont emmenés prisonniers par les Allemands au nombre de 16 dont plusieurs gradés.

Pour la période du 20 au 30 juin 1915, les pertes s’élèvent pour les 3ème et 4ème divisions du 2ème CA aux combats des Eparges à : 696 tués dont 20 officiers. 2774 Blessés dont 28 officiers. 1154 Disparus dont 9 officiers.

Le soldat SEIGNOBOS Auguste Henri de la 15ème Cie du 99ème RI, est blessé mortellement aux Carrières d’Haudiomont (Meuse) le 28 juin 1915. Il décédera des suites de ses blessures à l’ambulance 6/2 le 29 juin 1915 à 23h45.

Mort pour la France.