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ALBOUSSIERE Florentin Léon Marc :

Florentin Léon Marc ALBOUSSIERE voit le jour le jeudi 24 janvier 1889 à 2 heures à Champis (07440) - au lieu de Margier.
Il est le fils légitime de Raymond Louis ALBOUSSIERE, cultivateur, âgé de 48 ans environ et de Marie Sophie VINARD, ménagère, âgée de 44 ans environ.
Signalement : cheveux et sourcils châtains - yeux bruns - front bombé - nez fort - bouche moyenne - menton et visage ronds.
Taille : 1,58 m.
Degrés d’instruction : 3.

Florentin sera cultivateur.

Son père Raymond meurt avant 1910, Florentin est âgé de moins de 20 ans.

Sa mère Marie meurt après 1910, Florentin est âgé de 20 ans au moins.

Florentin L. M. ALBOUSSIERE est décédé le jeudi 18 avril 1918 à 7h30, à l’âge de 29 ans, à Leskovec (Serbie) - près du Lac Prespa.

Matricule 82 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : C 04986.
Arrivé au corps le 1er octobre 1910 et soldat de 2ème classe le dit jour. Embarqué pour l’Algérie le 9 octobre 1910, puis passe au Maroc le 11 mai 1911.
Reçu la médaille commémorative des opérations du Maroc avec agrafe Maroc.
Citation " sous un bombardement des plus violents, s’est précipité avec leur caporal pour dégager 4 hommes pris sous l’éboulement d’un abri et grâce à leur activité et leur diligence a réussi à les ramener vivants".
Croix de Guerre avec étoile vermeil.
Envoyé en disponibilité le 25 septembre 1912.
Rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale du 1er août 1914. Arrivée à la 15ème Section d’Infirmiers le 3 août 1914.
Le 14 août 1917, soldat de 2ème classe au 176ème Régiment d’Infanterie, 1er Bataillon, 3ème Compagnie

Combats sur le Front d’Orient en 1918 :

En 1916, l’Armée française d’Orient (AFO) fait partie des Armées Alliées d’Orient (AAO) regroupant des troupes de l’armée britannique, de l’armée serbe, de l’armée italienne, de l’armée russe et de l’armée grecque qui en 1918, sous les ordres du général d’armée Louis Franchet d’Esperey, provoquent la défaite de la Bulgarie, reconquièrent la Serbie et la Roumanie, puis envahissent l’Autriche-Hongrie.
L’écrasement de la Serbie va figer la guerre dans les Balkans jusqu’en 1918. Dorénavant, les deux camps entrent dans une guerre de position. Les restes de l’armée serbe sont utilisés afin de compléter l’Armée d’Orient dont le front s’étend de l’Albanie à la Thrace. Chaque pays envoie des renforts sur ce front, faisant de l’armée de Salonique la vitrine de l’internationalité des armées alliées (Britanniques, Français, Grecs, Italiens, Macédoniens, Russes, Serbes). Ils se battront contre la Triplice qui y envoie des Allemands, des Austro-Hongrois, des Turcs et des Bulgares.

Le 20 mars 1918, l’ennemi a déclenché un violent tir d’artillerie sur les positions du 176 ème RI. A la faveur de ce bombardement, il a pu pénétrer dans un élément de la tranchée de "La Griffe" où il nous a enlevé 3 hommes. Au même moment, une reconnaissance ennemie a abordé "la Pyramide" et a été facilement repoussée. Perte de la journée : 1 tué - 10 blessés - 3 disparus - 2 chevaux tués.
Le 9 avril 1918, au cours d’une reconnaissance dans le but de repérer un petit poste et si possible de le surprendre, le sergent LEROY est tué et un soldat disparu. La reconnaissance éventée s’est retirée après avoir infligée des pertes à l’ennemi. Perte de la journée : 1 tué - 1 disparu - 1 blessé léger.
Le 12 avril 1918, vers 3 heure du matin, une petite patrouille ennemie a essayé de franchir nos réseaux. Une seconde patrouille a tenté de s’approcher de la "Pyramide". Elles ont été dispersées par nos tirs de mousquetterie.
Le 18 avril 1918, le peloton de retenu de la 2ème Cie relève le peloton de la même Cie tenant le point appui D1. Perte de la journée ; 1 tué (le brancardier ALBOUSSIERE) - 1 blessé, tous de la 3ème Cie.

Le soldat Florentin ALBOUSSIERE de la 3ème Cie du 1er Bataillon du 176ème RI est mort le 18 avril 1918 à Leskovec près du Lac Prespa en Serbie, en effectuant courageusement sous le bombardement son service de brancardier.

Citation à l’ordre du corps d’Armée le 1er mai 1918
"Brave et excellent soldat, blessé mortellement le 18 avril 1818 en remplissant courageusement sous le bombardement de leur position, son service de brancardier".

Mort pour la France, tué à l’ennemi.
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