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DALBOUSSIÈRE Paul Pierre :

Paul Pierre DALBOUSSIÈRE voit le jour le dimanche 27 octobre 1889 à 20 heures à Saint-Sylvestre (07) - au lieu de Rivat.
Il est le fils légitime de Joseph Ennemond DALBOUSSIÈRE, cultivateur, âgé de 36 ans environ et de Fany Julie CHALAMET, ménagère, âgée de 23 ans environ.
Signalement : cheveux blonds - yeux gris - front couvert - nez moyen - visage ovale.
Taille : 1,60 m.
Degré d’instruction générale : non indiqué.

Paul sera cultivateur.

Paul P. DALBOUSSIÈRE est décédé le vendredi 23 juin 1916, à l’âge de 26 ans, à La Panne (Belgique).

Matricule 1776 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 09009.
Célibataire domicilié à Champis.
Exempté pour faiblesse générale. Classé Service Auxiliaires en décembre 1914.
Incorporé au 7ème Régiment de Génie, 15ème Compagnie, Groupe 10, en février 1915. Soldat Sapeur-mineur de 2ème classe.
Campagne contre l’Allemagne du 1er février 1915 au 21 juin 1916.

Après la 2ème Bataille d’Ypres de 1915 :

Après les offensives de 1915, le saillant d’Ypres connaît un calme relatif jusqu’au printemps 1917. Les offensives britanniques de 1915 dans les Flandres françaises (Loos et Aubers) ne remporteront pas plus de succès que l’attaque chimique allemande du début d’année. Ces échecs successifs obligent chacun des camps à revoir sa tactique pour les années à venir. Côté Allemand, ces changements mèneront à l’offensive à outrance de Verdun, de février à novembre 1916 à laquelle répondra la résistance acharnée des poilus Français, notamment à Douaumont. Côté Britannique, la reprise en main des troupes par l’état-major aboutira au désastre de l’offensive de la Somme en juillet 1916, la plus grande perte en homme enregistrée par l’armée anglaise jusqu’alors. Ce ne sera que début 1917 que Sir Douglas Haig, général en chef des troupes britanniques, se décidera à réinvestir le front des Flandres pour lancer l’offensive la plus désastreuse de toute : l’attaque de Passchendaele.
Le Génie militaire est l’ensemble des techniques d’attaque et de défense des places-fortes, des postes et de construction des infrastructures nécessaires aux armées au combat. Le terme désigne par extension le corps des troupes de cette arme. Un homme du Génie, appelé aussi ingénieur de combat, pionnier ou sapeur, est un militaire spécialiste des techniques du génie militaire et de leur mise en œuvre dans des conditions de combat. Le génie militaire peut donc accomplir une grande variété de tâches dont des fortifications, constructions ou réparations de routes, de ponts, de voies de chemins de fer ou toute infrastructure de transport, pose ou destruction de champs de mines, etc. De manière plus générale, il doit permettre ou faciliter le mouvement ou le soutien aux forces amies, et gêner le mouvement des forces ennemies. Pendant la guerre 1914-1918, il y eu une véritable guerre des mines. Ce travail est très particulier, technique, pénible, dangereux. Les mineurs de métier étaient donc logiquement les premiers recrutés pour ce travail. Les pionniers étaient des hommes d’autres armes, généralement de l’Infanterie, qui étaient utilisés comme auxiliaires du Génie. Comme ils n’avaient pas de formation, leur travail consistait essentiellement à creuser. Certains étaient en subsistance au Génie, tout en continuant à appartenir à leur unité. Ils étaient réintégrés lorsque le travail était fini, mais parfois ils étaient mutés au Génie dont ils venaient grossir les rangs.

En avril 1916, la Cie 15/1 du 7ème Régiment de Génie est affecté à la 29ème Division d’Infanterie (dont fait partie le 165ème RI) du 15ème Corps, de la 2ème Armée dans la région fortifiée de Dunkerque.
Après quelques jours de repos dans les faubourgs de la place-forte, le régiment est chargé de la défense des Dunes ( rive droite de l’Yser ) et de Nieuport-Bains.

Le 12 juin 1916, à 23h, une patrouille composée d’un officier et de 10 hommes tentent un coup de main sur le poste ennemi de la Grande-Dune. A 23h15, ils arrivent en rampant jusqu’à 4 mètres de la tranchée allemande où le signal de l’attaque est donnée. Les hommes bondissent jusqu’au parapet de la tranchée ennemie, mettant en fuite les sentinelles surprises qui n’ont pas eu le temps de tirer un coup de fusil. La tranchée étant très profonde pour y sauter, les hommes ne purent remplir leur mission ; ils lancent des grenades et déchargent leurs revolvers sur les sentinelles ennemies. Quelques allemands sont atteints, presque aussitôt d’autres ennemis s’élancent dans la tranchée et lancent des grenades. Jugeant qu’il n’est pas possible de poursuivre l’opération, le commandant de la patrouille décide de la retraite.
Pertes du 10 juin au 23 juin 1916 : 1 tué - 5 blessés.

Soldat sapeur-mineur à la Cie 15/1 du 7ème régiment de Génie, DALBOUSSIERE Paul Pierre tout d’abord malade est évacué sur l’intérieur le 27 février 1916 et revient aux Armées le 17 juin 1916.
Blessé mortellement à Nieuport en Belgique, DALBOUSSIERE Paul Pierre est évacué le 22 juin 1916 sur l’ambulance Océan La Panne, en Flandre occidentale (Hôpital de campagne belge situé dans la cité balnéaire de La Panne, à 12 kilomètres du front) où il décédera le 23 juin 1916 à 6h du matin des suites de ses blessures (plaie pénétrante de l’abdomen : éclatement du foie).

Mort pour la France.