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FORT Paul Aristide
FORT Paul Aristide :
Paul Aristide FORT voit le jour le dimanche 10 janvier 1864 à 9 heures à Mialet (30) - hameau de Luziers.
Il est le fils légitime de Scipion FORT-DUBUISSON, propriétaire-rentier, âgé de 30 ans environ et de Marie Henriette MARTIN, ménagère, âgée de 24 ans environ.
Signalement : cheveux châtains - sourcils châtains - yeux gris - front ordinaire - nez gros - bouche moyenne - visage ovale - menton rond.
Taille : 1,64 m.
Degré d’instruction générale : non indiqué.
Paul sera commandant au 52ème Régiment d’Infanterie.
Il épouse Jeanne Julie GUILLEM, la fille légitime de parents non connus.
Il n’y a pas d’enfants connus pour ce couple.
Ils se marient le lundi 15 mars 1909 à Mostaganem (Algérie).
Paul A. FORT est décédé le dimanche 25 octobre 1914, à l’âge de 50 ans, à Saint-Quentin (02).
Matricule 228 puis 141 - recrutement de Privas.
Engagé volontaire pour 5 ans à Romans le 28 octobre 1883 ; arrivé le 29 octobre au Corps.
Ecole Militaire Spéciale n° 6330.
Nommé Sous-Lieutenant au 3ème Régiment de Ligne le 1er octobre 1885.
Nommé Lieutenant le 11 juillet 1889.
Capitaine le 7 avril 1896 au 159ème Régiment d’Infanterie. Passé au 2ème Régiment des Tirailleurs Algériens le 11 février 1899.
Campagnes :
En Algérie du 2 mars 1889 au 22 août 1889, puis du 2 mars 1899 au 9 juillet 1900, puis du 5 août 1900 au 17 décembre 1900, puis du 3 janvier 1901 au 28 mai 1903, puis du 7 juin 1903 au 17 juin 1903, puis du 3 juillet 1903 au 17 août 1903, puis du 13 septembre 1903 au 10 octobre 1903, puis du 31 octobre 1903 au 20 février 1904.
Régions Sahariennes du 10 juillet 1900 au 4 août 1900, puis du 18 décembre 1900 au 2 janvier 1901, puis du 29 mai 1903 au 6 juin 1903, puis du 20 juin 1903 au 2 juillet 1903, puis du 18 août 1903 au 12 septembre 1903, puis du 11 octobre 1903 au 30 octobre 1903, puis du 21 février 1904 au 11 septembre 1904.
Blessé le 24 janvier 1891 en conduisant sa Compagnie.
Décorations :
Le 28 septembre 1900, Médaille Coloniale (agrafe Sahara) pour avoir pris part aux opérations dans la région de l’Oued Zousfana en 1900.
Le 11 juillet 1903, Chevalier de la Légion d’Honneur.
Domicilié à Alboussière.
Rappelé à l’activité par décret de mobilisation générale.
Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 25 octobre 1914.
Bataille de Chaulnes et de Lihons en septembre 1915 :
Le petit village de Lihons dans la Somme, se trouve au cœur du Santerre, vaste plaine agricole propice à la guerre de mouvement, pourtant ici on s’enterrera très vite et ce dès septembre 1914, et les hommes des deux camps s’accrocheront à cette terre qu’ils nourriront de leur souffrance, de leur peur, de leur sang ! Situé à l’immédiate proximité de Chaulnes, le village forme saillant et menace la voie ferrée et le central ferroviaire de Chaulnes d’où l’acharnement germanique à neutraliser ce point de résistance français.
C’est le 25 septembre 1914, alors que les derniers feux des combats pour le contrôle de Chaulnes s’éteignent et au cours desquels les Français ont du reculer face à l’écrasante supériorité numérique et matérielle allemande, que Lihons devient le point d’ancrage d’une nouvelle ligne de résistance française tenue notamment par les 52ème et 140ème RI.
C’est en suivant la voie ferrée que les unités du 140ème se replient progressivement sur Lihons, tout en restant au contact de l’ennemi, pour y trouver refuge dans des tranchées en cours d’aménagement. Ce repli s’effectue en bon ordre et sous la protection du 3ème bataillon du 52ème aux ordres du commandant Neeser installé dans et autour du hameau de la Station. Leur chef blessé, les braves du 52ème se joignent à leur tour au mouvement du 140ème. Au cours de l’opération ce régiment perd 8 tués, 69 blessés et près de 104 disparus.
Le 9 septembre 1914, Le Commandant FORT prend le commandant du 1er bataillon du 52ème RI.
Le 26 septembre 1914, l’ordre est d’attaquer Chaulnes. Le 7ème Chasseurs doit attaquer par le Sud, le 2ème bataillon (Desgouille) part l’Ouest et par la rue de l’église. La 1ère Cie du 52ème RI en couverture d’attaque se dirigera sur le bois à l’Ouest de Chaulnes. La 3ème Cie reste au boqueteau Sud de la demi-Lune. Le 2ème bataillon ne peut déboucher de son boqueteau de toute la journée. Le bataillon de Chasseurs ne peut progresser non plus, fixé qu’il est par l’ennemi retranché à la gare de Chaulnes. L’attaque est reprise à la nuit. Le Commandant FORT reçoit avec les 2ème et 4ème Cie l’ordre d’attaquer le bois à l’Ouest de Chaulnes et d’en gagner la lisière Est. Le 2ème bataillon devait attaquer le bois triangulaire par le Sud ; malgré 3 attaques successives, il ne parvient pas à enlever les tranchées allemandes fortement établies à la lisière du bois. Le Commandant FORT accueilli par une fusillade venant de droite et de gauche se terre avec sa troupe et reprend le mouvement une fois la fusillade calmée. Il arrive au Bois, gagne la lisière Est et s’y fortifie.
Au point du jour, il subit une attaque enveloppante par sa gauche. Les débris des 2 Cies se retirent péniblement jusqu’au Sud de Lihons.
Le Commandant FORT qui a fait personnellement le coup de feu, est resté dans le bois blessé et fait prisonnier. 2 sections entières sont enlevées. La gauche du 2ème bataillon, avec les 7ème et 8ème Cie qui essayaient à nouveau d’attaquer le bois par le Sud, est contre-attaquée à son tour ; prises sous un feu à très courte distance, elles se replient et perdent les 3/4 de leur effectif.
Les Allemands passent par les armes un groupe de prisonniers du 1er bataillon, sous prétexte que les Français continuaient à tirer sur eux. Ils obligent des prisonniers à faire des tranchées en face des fusils français du 2ème bataillon.
Le régiment a perdu dans cette journée désastreuse 12 officiers et la moitié de son effectif.
Le 27 septembre 1914, le 52ème RI conservant ses emplacements se retranche. Il est en butte à une fusillade et une canonnade constantes qui lui causent des pertes sensibles, mais il conserve ses positions. Dans la nuit plusieurs attaques sont repoussées.
Chef de Bataillon en retraite, Chevalier de la Légion d’Honneur, Le Commandant FORT Paul Aristide du 1er Bataillon du 52ème Régiment d’Infanterie est blessé d’une balle à la cuisse et fait prisonnier le 26 septembre 1914 au bois de Chaulnes. Il est décédé de blessures de Guerre le 25 octobre 1914 à l’hôpital de Saint-Quentin dans l’Aisne, 4 rue Antoine Lecuyer.
Il est enterré au Carré communal "Nord - Carré Militaire" à Saint-Quentin (Aisne).
Mort pour la France.