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ISSARTEL Gaston :

Gaston ISSARTEL voit le jour le lundi 19 octobre 1891 à 4 heures à Champis (07440) - au lieu de la Pérartière.
Il est le fils légitime de Pierre Ferdinand ISSARTEL, cultivateur, âgé de 33 ans environ et de Marie BRIAND, ménagère, âgée de 26 ans environ.
Signalement : cheveux noirs - sourcils en inclinaison moyenne - yeux marrons foncés - visage ovale.
Taille : 1,67 m.
Degré d’instruction générale : 2.

Gaston sera cultivateur.

Gaston ISSARTEL est décédé le lundi 4 septembre 1916, à l’âge de 24 ans, à Rancourt (80).

Matricule 1780 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 2642.
Incorporé et arrivé au Corps le 10 octobre 1912 comme Soldat au 23ème Bataillon des Chasseurs à Pieds, 4ème Cie, Groupe 11.
Campagne contre l’Allemagne du 2 août 1914 au 4 septembre 1916.

La Bataille de la Somme (1er juillet 1916 - 18 novembre 1916) :

Ce fut l’une des principales confrontations de la Première Guerre mondiale. Les forces britanniques et françaises tentèrent de percer à travers les lignes allemandes fortifiées sur une ligne nord-sud de 45 km proche de la Somme, au nord de la France, dans un triangle entre les villes d’Albert du côté britannique, Péronne et Bapaume. Il s’agit de l’une des batailles les plus meurtrières de l’histoire humaine (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1 060000 de victimes dont environ 442000 morts ou disparus. La première journée de cette bataille, le 1er juillet 1916, détient le triste record de la journée la plus sanglante pour l’armée britannique, avec 57470 victimes dont 19240 morts. La bataille prit fin le 18 novembre 1916.

Le 3 septembre 1916, le 23ème BACP se trouve dans la région de Maurepas (Somme). La 4ème Cie est à la tranchée de départ du boyau Tiersonnier et chemin de 415 à 88. La progression vers la tranchée de Sivas est fortement gênée par des feux de mitrailleuses partant du Bois de la Crânière. La 2ème Cie suivie de la 4ème atteint à la nuit la tranchée ennemie de Sivas abandonnée. Ils s’organisent sur place sans pouvoir reconnaître sur sa gauche le terrain battu par notre artillerie. Il est demandé à l’artillerie de suspendre son tir sur Sivas de façon de pouvoir faire reconnaître la tranchée à la gauche de la 2ème Cie par des patrouilles et des groupes de grenadiers. Perte : 20 tués - 43 blessés et 4 disparus.
Le 4 septembre 1916 vers 12h, le bataillon reformé dans cette tranchée se reporte à l’attaque des hauteurs Ferme de l’Hôpital - Crête au sud-est occupée par l’ennemi (distance moyenne 800 mètres environ), unités non placées en face de l’objectif ce qui rend plus délicat l’exécution du mouvement. Aucune liaison avec l’artillerie, le mouvement se fait la gauche en avant. Mais à partir de 15h, un tir trop court de notre artillerie sur la Ferme oblige les quelques fractions de la 5ème Cie qui l’avait dépassée à se replier. Les 4ème et 2ème Cies arrivent à distance de départ d’assaut et s’organisent sur place. Le tir trop court de notre artillerie nous fait subir des pertes et désorganise au centre notre ligne d’attaque. Jusqu’à la nuit, toutes les tentatives de mouvement en avant sont enrayées par le feu de mitrailleuses non détruites et échouent par manque de concordance des actions d’infanterie et d’artillerie. La ligne s’organise sur place de façon à former une parallèle de départs continue. Pendant la nuit, les 1ères, 2èmes et 4èmes Cies sont relevées par un bataillon du 3ème RI bis de zouaves. Relève très délicate en raison de l’arrivée très tardive de cette unité. La relève de la gauche du bataillon ne pouvant avoir lieu, la 2ème Cie déjà en route, est rappelée et vient se former en réserve à la tranchée de Sivas. Perte de la journée : 1 officier tué - 6 sous-officiers blessés dont 2 de la 4ème Cie. Troupe : 17 tués - 146 blessés et 5 disparus.

Le soldat ISSARTEL Gaston, mobilisé au 23ème bataillon de Chasseurs Alpins est disparu le 4 septembre 1916 à Rancourt dans la Somme, suivant avis du Corps du 12 janvier 1917. Son parent, Rémy BRIAND de passage au Bois de Malancourt rapporte avoir retrouvé sa tombe, courant septembre 1918. Ecrasé par un obus, il avait été enterré aussitôt par des camarades, mais un instant après le Bois passa aux mains des Allemands

Mort pour la France.