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PONTON Ernest Raoul Ferdinand :

Ernest Raoul Ferdinand PONTON voit le jour le samedi 31 mai 1884 à 17 heures à Champis (07440) - au lieu du Fringuet.
Il est le fils légitime de Jacques Frédéric PONTON, négociant, âgé de 46 ans environ et de Marianne Victoine Léonie PIREYRE, ménagère, âgée de 31 ans environ.
Signalement : cheveux châtains - sourcils châtains - yeux roux - front rond - nez aquilin - bouche moyenne - menton rond - visage ovale.
Taille : 1,57 m.
Degré d’instruction générale : 3.

Ernest sera cultivateur.

Ernest R. F. PONTON est décédé le samedi 19 octobre 1918, à l’âge de 34 ans, à Tirlancourt (60).

Matricule 1478 - recrutement de Privas.
Matricule au Corps : 017725.
Ajourné en 1905 et en 1906. Bon en 1907.
Arrivée au Corps le 8 octobre 1907. Soldat de 2ème classe au 40ème Régiment d’Infanterie.
Renvoyé le 11 juillet 1908. Passe dans la Réserve le 1er octobre 1908. Certificat de Bonne Conduite accordé.
Célibataire, domicilié à Champis.

Rappelé par décret de mobilisation générale le 4 août 1914 au 61ème Régiment d’Infanterie, 17ème Compagnie, Groupe 2. Soldat Grenadier.
En octobre 1918, il est à la 17ème Cie du 261ème RI.
Campagne contre l’Allemagne du 4 août 1914 au 19 octobre 1918.

Combats de l’Aisne en octobre 1918 :

D’octobre 1914 à mars 1917, le front se stabilisa sur une ligne passant par Lassigny, Tracy-le-Val et Bailly. Pendant ces deux années d’occupation, l’armée ennemie vécut sur les villes et les villages du Noyonnais, préparant les offensives, organisant la défense. Les forces françaises, quant à elles, s’efforcèrent de contenir l’envahisseur. De nombreux vestiges subsistent de cette guerre de position (carrières aménagées, postes de commandement, blockhaus, observatoires, abris, mais aussi cimetières, hôpitaux). En mars 1917, les Allemands se replièrent sur la ligne Hindenbourg non sans avoir pratiqué de nombreuses destructions sur leur passage. Les alliés occupèrent alors pendant 1 an les anciennes positions allemandes. Il reste de cette période de nombreux témoignages. Le 21 mars 1918, l’Allemagne reprit l’offensive. La tragique agonie du Mont-Renaud (29 avril - 9 juin 1918) et les terribles batailles du Matz (mars - août 1918) demeurent présentes dans les mémoires. De nombreux monuments glorifient le courage de nos soldats qui arrêtèrent l’armée allemande en marche sur Paris. Les victoires alliées de l’été et de l’automne 1918 repoussèrent l’ennemi bien au-delà de la ligne Hindenbourg. Le 11 novembre suivant, l’armistice était signé à Rethondes.

Le 28 septembre 1918, le 261ème RI se trouve au Montdidier (Somme).
Le 1er octobre 1918, il est à Dury et au Nord de Lihons dans la Somme.
Le 3 octobre 1918 à 17h30 devant Neuville-Saint Amand (Aisne), il attaque les tranchées Drave et Pillards. Objectif : l’ouvrage Météor et la tranchée Alexandre. Nos éléments avancés réussissent à atteindre la tranchée du Lac et le point 2366. Pertes de la journée : 5 tués - 19 blessés dont le soldat grenadier PONTON.
Le 4 octobre 1918, ordre est donné de continuer l’attaque sous forme de progression à la grenade par petits éléments fréquemment relevés. A 7h, une contre-attaque allemande nous oblige à nous replier de 300 mètres.

Evacué après ces combats, le soldat PONTON Ernest Raoul Ferdinand de la 17ème Cie du 261ème RI décédera le 19 octobre 1918 à 2h30 à l’ambulance 2/71 à Tirlancourt près de Guiscard dans l’Oise, des suites de maladie contractées en Service Commandé (broncho-pneumonie grippale) Il repose au cimetière de Thiescourt (Oise).

Cité à l’Ordre du Régiment n° 172 du 20 juillet 1917 : " Grenadier d’élite, d’un courage admirable, attaqué sur le petit poste dans la nuit du 17 au 18 juillet 1917, s’est défendu avec la plus grande bravoure, montant sans hésiter sur le parapet pour mieux riposter à la grenade jusqu’à ce que l’ennemi se soit replié".
Cité à l’Ordre du Régiment n° 132 du 12 mai 1918 : " Bon soldat, d’un courage à toute épreuve, le 12 avril 1918 ayant eu son camarade de combat tué près de lui, est resté à son poste malgré les bombardements". Croix de Guerre.

Mort pour la France.